Chapitre 13
LE DIAGNOSTIC FINANCIER : L'analyse du financement

TOUTES LES PARTIES

L’analyse des financements de l’entreprise doit être menée en dynamique sur plusieurs exercices, et en statique sur le dernier exercice disponible.

Dans une approche dynamique, l’outil de travail essentiel est le tableau de flux de trésorerie; les flux provenant de l’exploitation en sont la pierre angulaire. Les flux de trésorerie disponible après frais financiers montrent l’ampleur des besoins ou des excès de financement de l’entreprise.

Les flux provenant de l’exploitation dépendent du taux de croissance de l’activité, de l’importance et des caractéristiques du besoin en fonds de roulement, et de l’importance et des caractéristiques des marges d’exploitation. Ils doivent couvrir les investissements, les remboursements d’emprunts et la distribution de dividendes. Dans le cas contraire, l’entreprise devra s’endetter ou réaliser une augmentation de capital pour assumer les conséquences d’une politique passée.

L’entreprise fait appel à des capitaux propres et aux capitaux d’emprunt pour financer des investissements. Ces investissements doivent progressivement générer des flux positifs permettant de rembourser les capitaux d’endettement et de rémunérer les actionnaires.

L’analyse statique des financements vise à répondre à trois questions:

  • l’entreprise pourra-t-elle rembourser normalement ses dettes ? La réponse à cette question passe par la construction de tableaux de flux prévisionnels à partir d’hypothèses sur les taux de croissance de l’activité, les marges, les niveaux de besoins en fonds de roulement et d’investissement. De façon plus simpliste, l’analyste pourra utiliser le ratio endettement net/EBE qui, pour lui donner une certaine sécurité, ne devrait pas dépasser 3 environ; voire le ratio résultat d’exploitation/frais financiers est lui aussi utilisé avec une valeur critique devant être au moins être égale à 3 ;
  • l’entreprise prend-elle un risque d’illiquidité ? La réponse à cette question passe par l’étude comparative des dates d’exigibilité des dettes et de liquéfaction des actifs pour vérifier que la durée des actifs est inférieure à celle des dettes. L’entreprise évitera alors l’illiquidité ;
  • l’entreprise prend-elle un risque de change dans son endettement ? Autrement dit, génère-t-elle des flux dans la même devise que celle de son endettement ?

 

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