Chapitre 21
LES INVESTISSEURS ET LA LOGIQUE DES MARCHÉS FINANCIERS : Taux de rentabilité exigé et marchés en équilibre

La rémunération exigée par un investisseur n’est pas liée au risque total, mais uniquement au risque du marché. Corrélativement, dans un marché à l’équilibre, le risque diversifiable n’est pas rémunéré.

Le MEDAF (modèle d’évaluation des actifs financiers) ou CAPM en anglais permet de déterminer le taux de rentabilité exigé par un investisseur :

taux de l’argent sans risque + β × prime de risque du marché, soit :

k = rF + β × (kM – rF)

Si le MEDAF est universellement utilisé, il n’est pas exempt de défauts à la fois pratiques (pour déterminer les β et la prime de risque avec fiabilité) et fondamentaux (puisqu’il postule que les marchés sont à l’équilibre). Ces critiques ont conduit à développer de nouveaux modèles comme l’Arbitrage Pricing Theory (APT) ou à mettre en évidence la notion de prime de liquidité pour les groupes à faible flottant. L’APT fait l’hypothèse que le taux de rentabilité exigé ne dépend plus, comme dans le MEDAF, que du seul taux de marché mais d’un certain nombre d’autres variables, comme l’écart entre la rentabilité des obligations d’État et celle des bons du Trésor, les variations non anticipées du taux de croissance de l’économie ou du taux d’inflation…

Son intérêt pratique réside cependant plus dans le domaine de la gestion de portefeuille que dans celui de la finance d’entreprise.

Enfin, après chaque crise financière grave, des théories qui cherchent à rationaliser l’irrationnel connaissent un regain d’intérêt, telle que la théorie du chaos ou l’analyse fractale.

Les taux de rentabilité des titres de créance ayant des échéances différentes peuvent être portés sur un graphique que l’on nomme courbe des taux. La forme de la courbe des taux dépend de l’anticipation d’évolution des taux courts et d’une prime de liquidité qu’exigent les investisseurs pour investir sur le long terme. On observe en général une relation positive entre le taux d’intérêt de tout actif financier et sa durée, d’où une courbe des taux ascendante. Mais la courbe des taux peut aussi s’inverser, notamment en période de récession.

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