Analyse financière : Question 7
J'aimerais savoir comment déterminer le boni ou mali de fusion et où le placer dans le bilan ?

Le boni ou le mali de fusion se rencontrent quand une société (l'absorbante) absorbe une autre société dans laquelle l'absorbante détient déjà une participation.

Du fait de cette absorption, la valeur comptable des titres de la société filiale (qui va être absorbée) au bilan de la société mère (qui est l'absorbante) va être remplacée par la quote part de la maison mère dans les capitaux propres de la filiale. Dans le processus de fusion, les capitaux propres peuvent être évalués soit sur la base de leur valeur comptable, dans le cas des absorptions au sein d'un même groupe quand la filiale est contrôlée directement ou indirectement à 100% par sa maison mère ; soit sur la base de leur valeur marchande, ce qui suppose de réévaluer les actifs et les passifs de la société absorbée, c'est la recommandation de la COB.

L'écart entre la quote part de la valeur des capitaux propres de la filiale retenue dans la fusion et le prix de revient comptable de cette participation dans les comptes de la société mère s'appelle un boni s'il est positif et un mali s'il est négatif.

Le boni de fusion fait normalement partie des capitaux propres de la société absorbante et y est directement inscrit au moment des écritures comptables liées à la fusion. Il ne passe pas par le compte de résultat sauf dans le cas particulier où il provient, non pas d'une réévaluation des actifs de l'absorbée mais de résultats accumulés chez l'absorbée et non distribué, dans ce cas il fait partie du résultat exceptionnel.

Le mali de fusion s'il correspond à une vraie perte passe par le compte de résultat en charges exceptionnelles. C'est en fait une dépréciation des titres de participation qui aurait déjà dû être enregistrée et que la fusion fait apparaître au plein jour. Si le mali de fusion se fait aux valeurs comptables et non aux valeurs marchandes, il peut alors être immobilisé à l'actif en tant que fonds de commerce ou écart d'acquisition, ou être passé en charge, mais en aucun cas il ne figure dans les capitaux propres.


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