Chapitre 40
LA POLITIQUE FINANCIÈRE : L'augmentation de capital

L’augmentation de capital est une vente d’actions dont le produit revient à l’entreprise, et donc indirectement à l’ensemble des actionnaires.

Dans le cadre de la théorie des marchés en équilibre, le coût de l’augmentation de capital est égal au coût des capitaux propres, compte tenu de la valorisation de l’action. Ce n’est ni le rendement, ni l’inverse du PER. C’est un coût prévisionnel et sans engagement ferme de la part de l’entreprise (ex-post il peut être fort différent: exorbitant ou négatif). Il y a création de valeur pour les anciens actionnaires si l’augmentation de capital intègre la création de valeur provenant des investissements réalisés avec ces nouveaux fonds.

L’augmentation de capital tend à favoriser les prêteurs au détriment des actionnaires dans la mesure où les dettes se revalorisent du fait de la réduction du risque lié à la structure financière. Il faut combattre le signal négatif a priori que représente toute augmentation de capital : le cours est surévalué (théorie du signal)! L’augmentation de capital entraîne une réduction temporaire de l’asymétrie d’information (théorie du mandat).

On appelle dilution la réduction de droits sur l’entreprise subie par un actionnaire qui ne met ni ne retire aucun fonds lors d’une augmentation de capital. La dilution se calcule différemment selon que l’augmentation de capital se fait avec ou sans droit préférentiel de souscription.

Cette dilution du pouvoir est à différencier de la dilution/relution des paramètres financiers à court terme. Toute augmentation de capital augmente le BPA lorsque l’inverse du PER est inférieur au taux de réinvestissement des fonds après impôts. Les capitaux propres par action sont dilués pour les anciens actionnaires si la capitalisation boursière de l’entreprise est inférieure au montant comptable de ses capitaux propres.

 

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