Chapitre 20
LES INVESTISSEURS ET LA LOGIQUE DES MARCHÉS FINANCIERS : Risque et portefeuille

La diversification permet pour un niveau de rentabilité donné de réduire le risque ; ou pour un niveau de risque donné, d’améliorer la rentabilité. En effet, si la rentabilité d’un portefeuille est égale à la moyenne des rentabilités des titres qui le composent, en revanche, le risque d’un portefeuille est inférieur à la moyenne des risques des titres qui le composent. Ceci est juste dès lors que les rentabilités des titres ne varient pas de manière parfaitement parallèle, ce qui est vrai puisque les coefficients de corrélation ne sont jamais égaux à 1.

Dès lors, dans l’univers de tous les portefeuilles possibles, certains sont plus intéressants que d’autres. Ils sont situés sur une portion de courbe appelée frontière efficiente. Mais à ce stade du raisonnement, il n’est pas possible de choisir objectivement parmi les portefeuilles de la frontière efficiente, un portefeuille optimal. Le choix est individuel, chaque investisseur choisissant parmi ces portefeuilles celui qui lui convient compte tenu de son appétence (ou de son aversion !) personnelle au risque.

L’introduction dans le raisonnement d’un actif sans risque, c’est-à-dire dont la rentabilité est certaine, permet d’obtenir des portefeuilles encore plus efficients que les précédents.

En effet, l’adjonction d’un actif sans risque dans un portefeuille permet de créer une nouvelle frontière efficiente qui est la droite reliant l’actif sans risque au portefeuille de marché dans l’espace risque/rentabilité : c’est la capital market line. L’investisseur a alors tout intérêt à détenir une fraction de ce portefeuille de marché et à choisir le niveau de risque qui lui convient en plaçant dans l’actif sans risque ou en s’endettant. Aucun portefeuille n’est alors plus intéressant, c’est-à-dire offrant pour un niveau de risque donné une meilleure rentabilité, ou pour une rentabilité donnée un risque plus faible.

La théorie du portefeuille est appliquée à différents degrés comme le montre l’existence de stratégies d’investissement favorisant certains titres plutôt que le portefeuille de marché.

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